L’écriture de Manuel Liminiana revendique l’héritage d’un certain classicisme et se construit autour d’une licence poétique et d’une versification, qui loin d’être un effet de style, sont envisagées comme un système d’expression serein, sincère et simple.

L’idée est justement de tenter de réinventer et de trouver des nouveaux horizons à cette écriture historique. Ce travail impose bien souvent un rythme, des césures, des respirations, se veut moderne, et n’a pas vocation à être interprété avec les mêmes lois que l’écriture classique. Le travail d’écriture et de mise en scène cherchent à construire un théâtre intimiste, proche du vécu des spectateurs, en conservant une exigence de narration et de perception qui ne se livrent pas d’emblée mais impliquent, pour qui est du voyage, d’accepter de se laisser emmener.

Dans ces textes on trouve un fort apport du cinéma, de ses techniques narratives et une idée forte dans le processus d’écriture, qui peut se résumer ainsi : « l’histoire prévaut ».  Nous considérons que c’est en créant de l’histoire que naissent les lieux, les personnages, les sensations, les émotions… Le carburant de l’histoire n’est pas le personnage mais la situation en elle-même. L’écriture essaie de se construire et d’évoluer dans cette multiforme globale d’influences,  pour aller chercher quelque chose de nouveau, en se donnant la possibilité de prendre la puissance des personnages théâtraux et de leur faire rencontrer la force de la narration cinématographique.

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